Des taux d’emprunt exceptionnels réservés aux jeunes sur les durées longues
Certaines banques n’hésitent plus à accompagner les jeunes primo-accédants sur des durées très longues comme le 30 ans, voire le 35 ans !
Les nouveaux records de faiblesse des taux d’emprunt immobiliers sont actuellement centrés sur les durées longues, comme le 25 ans avec des offres autour de 1,65 % en moyenne mais qui peuvent descendre jusqu’à 1 % pour les meilleurs profils. Certaines banques vont même plus loin pour accompagner des jeunes primo-accédants sur des durées encore plus longues, comme le 30 ans (à des taux entre 1,75 et 2,5 %), voire exceptionnellement 35 ans.
Avantages et inconvéniants
Allonger la durée du crédit permet aux ménages les plus modestes d’accéder à la propriété. L’avantage d’emprunter sur une longue durée est que l’emprunteur bénéficie soit d’une mensualité plus faible à emprunt égal, soit d’un prêt d’un montant plus élevé à mensualité équivalente. En contrepartie, en allongeant la durée du crédit, l’emprunteur augmente bien sûr le coût total des intérêts mais la forte baisse des taux sur les durées longues par rapport à ce qui se pratiquait il y a quelques années rend ce surcoût beaucoup moins lourd. Il y a 5 ans, on empruntait en effet autour de 3,6 % sur 25 ans et à plus de 4 % sur 30 ans pour les rares banques proposant cette durée.
Jouer sur la modulation
Les prêts longues durées étant destinés à des jeunes actifs trentenaires, grâce à la hausse de salaire future qu’ils peuvent espérer, ces emprunteurs auront aussi la possibilité de moduler leurs échéances de prêt à l’avenir et ainsi de réduire la durée de leur emprunt en augmentant la mensualité de remboursement. La plupart des prêts immobiliers proposés par les banques sont aujourd’hui modulables, c’est-à-dire que l’emprunteur a la possibilité de demander, sans frais, une baisse ou une hausse de ses mensualités de remboursement. Il convient de se renseigner dès la souscription sur cette possibilité qui est encadrée par des limites à la baisse ou à la hausse (jusqu’à +30 % par exemple).
Le 30 ans resre rare
La part des emprunteurs s’endettant sur 30 ans et plus reste aujourd’hui minime, mais les banques et les courtiers reçoivent de plus en plus de demandes liées à la hausse des prix de l’immobilier, en particulier de la part de jeunes primo-accédants âgés de 25 à 30 ans. D’après le dernier observatoire Crédit Logement/ CSA, près de 72 % de prêts sont actuellement contractés sur une durée supérieure à 20 ans, 41,5 % sur une durée supérieure à 25 ans mais moins de 1 % des prêts à l’accession dépassent 30 ans.